Rosenzweig, Levinas, Benveniste, et un peu de Lacan et du Nietzsche

Voilà des personages du 20e siècle principalement. Nous allons les faire parler ensemble. Je suis en train de lire un livre sur La théorie du langage dans le Judaïsme. Evidemment l’auteur parle de Franz Rosenzweig et de Levinas. Des penseurs juifs sont importants pour notre temps, et nous allons élaborer une théorie, peut-être même une philosophie autour d’eux.

Déjà à Cambridge, j’ai travaillé sur le lien entre Benveniste et la pensée de son temps. Il se base sur de Saussure, et Lacan également. La question est quels sont les liens qui relient ses auteurs. Ensuite nous allons les confronter à la pensée juive. Est-ce que via Levinas contemporain de plus au moins des autres personnes, est-ce qu’il est possible de repenser le langage, la communication, et surtout, grâce à Rosenzweig en tant que fondement, l’être lui-même.
Je dois toujours penser énormement à un cours de philisophie que nous avons eu en première candi du professeur Druet.

Le sacerdoce commun

Voici un nouveau thème très intéressant lancé par une amie. Dans Google vous tapez “sacerdoce commun”, et vous suivez les résultats. Quelques liens plus bas :

http://www.unpoissondansle.net/rr/0106/?i=4
http://www.cef.fr/catho/actus/dossiers/2002/vaticanii/lumengentiumplan.rtf
http://erei.free.fr/referens/fiche12_sacerdoce.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Clercs_et_la%C3%AFcs_de_l’Eglise_catholique_romaine
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/letters/documents/hf_jp-ii_let_12031989_priests_fr.html
http://www.zenit.org/french/visualizza.phtml?sid=37868

Souffrir pour aimer, aimer pour souffrir

C’est un débât chaud que j’ouvre ici. Surtout parce que des personnes plus agées que moi ont entendu parler des choses qui ne sont plus de notre temps. Je pourrais dire aimer la souffrance. Aujourd’hui tout conférence, écrivan se sent obligé de spécifier que la souffrance est mauvaise en soi, mais qu’elle peut servir à quelque chose d’autres. Du coup, il me semble que ce que disaient les anciens est mal compris. Je vais essayer d’expliciter ma pensées.

Il y a un lien indéniable entre l’amour et la souffrance. Il est aisé de démontrer que le risque d’aimer quelqu’un ouvre la voie à la souffrance. Parfois les personnes qui n’arrivent pas à aimer quelqu’un, c’est parce qu’elles se protègent contre la souffrance. C’est naturel vous allez me dire. Ma réponse est oui et non.
D’abord oui parce qu’évidemment notre instinct cherche le bonheur, le plaisir. Le corps et l’esprit retiennent les endroits et la manières dont ils ont eu du plaisir. La réponse est aussi non, parce qu’aujourd’hui l’education, la société semble vouloir écarter la souffrance de l’expérience humaine. La souffrance ne devrait plus exister, les médecins et les hopitaux en temoignent. Ainsi l’éucation des parents essaient de faire grandir les enfants en les épargnant du manque et de la souffrance. Le plus souvent ceci se fait par les biens matériels dont les jeunes sont comblés aujourd’hui.
En même temps, nous voyons apparaître des jeux violents, une violence dans les actes sous le couvert de l’individualisme: je fais ce que je veux dans mon sphere personnel.

La souffrance ainsi évacuée ressort sous les couvert de la violence et d’autres aspects de non-intégration de l’autre en tant qu’être qui doit en respect absolu au détriment de mon intérêt personnel. C’est Jésus qui le met en avance, se nier soi-même pour être ouvert à l’Autre et les autres. Renier ne veut pas dire se négliger, ni se faire du mal physique. Renier est reconnaître l’Autre comme un objectif absolu dans ma vie.
Voilà que nous nous approchons de notre thème : souffrir pour aimer, aimer pour souffrir.
D’abord le premier : chercher la souffrance en tant que signe d’amour pour l’Autre et les autres: oui. Toute abnégation, jeûne, rendre service est basé sur se principe là. Peu importe comment on tourne les choses, en chercheant à aimer, on cherche à souffrir. Chercher à souffrir, c’est trouver des endroits où nous sommes tirer hors de nous-mêmes, où nous devons faire un effort pour atteindre l’autre, où nous sommes prêt à nous diminuer pour faire grandir l’autre. La parentalité n’est rien d’autre que ça. En ayant pluseiurs enfants, les parents trouvent un moyen pour se diminuer pour grandir les autres; ce serait tellement plus facile de ne pas avoir d’enfants.
Puis le deuxieme : notre amour doit nous porter vers la souffrance. Un amour qui ne met pas en constance nos limites en avant et surtout que nous ne pouvons aimer tout seul, n’est pas un vrai amour. L’amour vient d’ailleurs, et c’est bien la preuve qu’elle nous dépasse. L’amour vient d’ailleurs et va ailleurs. Nous ne pouvons l’accaparer. Nous sommes forcé de le lâcher et donc de souffrir. Notre amour nous porte naturellement à la souffrance de par son essence même de l’amour.

Aimer pour souffrir, et donc souffrir pour aimer.

Journée Esdac

Nous avons eu la journée Esdac le 1 avril.

Nous avons été frappé par l’écoute des ses membres même en grande groupe. Egalement par la simplicité dans les références explicites à la foi.
Les personnes engagées nous semblaient vraiment faire partie de l’église de demain dans leur engagement, et leur style de vie qui témoignent de leur foi en Dieu.
On a parlé de la méthode Esdac comme un don de Dieu, et puis aussi de creuser le côté humain de la méthode pour l’ancrer résolument dans la société d’aujourd’hui.
Esdac travaille aussi bien le côté humain que le côté religieux de l’homme et il y a moyen de se concentrer même sur une partie plutôt qu’une autre.

Renoncer

Tant que nous sommes dans le cârème encore un petit mot là-dessus.

Une femme est naturellement portée vers des enfants (pas toutes). Une femme peut en arriver à avoir besoin des enfants autant que les enfants ont besoin d’elle.
Un homme est naturellement portée vers une femme (pas tous à nouveau). Un homme peut en arriver à avoir besoin de la femme autant que la femme a besoin de lui (mais pas pour les mêmes raisons).
Pouvoir y renoncer librement et volontairement, c’est un don de Dieu et non du masochisme.

Lettre inachevée de Frère Roger

Lettre de Taizé 2006

Lettre inachevée

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » : quelle est cette paix que Dieu donne?
C’est d’abord une paix intérieure, une paix du cœur. C’est elle qui permet de porter un regard d’espérance sur le monde, même s’il est souvent déchiré par des violences et des conflits. Cette paix de Dieu est aussi un soutien pour que nous puissions contribuer, tout humblement, à construire la paix là où elle est menacée. Une paix mondiale est si urgente pour alléger les souffrances, en particulier pour que les enfants d’aujourd’hui et de demain ne connaissent pas l’ angoisse et l’ insécurité.

Dans son Évangile, en une fulgurante intuition, saint Jean exprime qui est Dieu en trois mots: « Dieu est amour. » Si nous saisissons seulement ces trois mots, nous irons loin, très loin.
Qu’est-ce qui nous captive dans ces paroles? C’est d’y trouver cette lumineuse certitude: Dieu n’a pas envoyé le Christ sur la terre pour condamner quiconque, mais pour que tout être humain se sache aimé et puisse trouver un chemin de communion avec Dieu.

Mais pourquoi les uns sont-ils saisis par l’étonnement d’un amour et se savent aimés, ou même comblés? Pourquoi d’autres ont-ils l’impression d’être peu considérés?
Si chacun le comprenait: Dieu nous accompagne jusque dans nos insondables solitudes.

À chacun il dit: « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix pour moi, et je t’aime. » Oui, Dieu ne peut que donner son amour, il y a là tout l’Évangile. Ce que Dieu nous demande et nous offre, c’est de recevoir simplement son infinie miséricorde. Que Dieu nous aime est une réalité parfois peu accessible. Mais quand nous découvrons que son amour est avant tout pardon, notre cœur est apaisé et même changé. Et nous voilà capables d’oublier en Dieu ce qui assaille le cœur: là est une source où retrouver la fraîcheur de l’élan.

Le savons-nous assez? Dieu nous fait tellement confiance qu’il a pour chacun de nous un appel. Quel est cet appel? Il nous invite à aimer comme il nous aime. Et il n’y a pas de plus profond amour que d’aller jusqu’au don de soi-même, pour Dieu et pour les autres. Qui vit de Dieu choisit d’ aimer. Et un cœur décidé à aimer peut rayonner une bonté sans limites. Pour qui cherche à aimer dans la confiance, la vie s’emplit d’une beauté sereine. Qui choisit d’aimer et de le dire par sa vie est amené à s’interroger sur l’une des questions les plus fortes qui soient: comment soulager les peines et les tourments de ceux qui sont proches ou lointains? Mais qu’est-ce qu’aimer? Serait-ce partager les souffrances des plus malmenés? Oui, c’est cela. Serait-ce avoir une infinie bonté du cœur et s’oublier soi-même pour les autres, avec désintéressement? Oui, certainement. Et encore: qu’est-ce qu’aimer? Aimer, c’est pardonner, vivre en réconciliés. Et se réconcilier, c’est toujours un printemps de l’âme.

Dans le petit village de montagne où je suis né, vivait tout près de notre maison une famille nombreuse, très pauvre. La mère était morte. Un des enfants, un peu plus jeune que moi, venait souvent chez nous, il aimait ma mère comme si c’était la sienne. Un jour, il apprit qu’ils quittaient le village et, pour lui, partir n’allait pas de soi. Comment consoler un enfant de cinq ou six ans? C’était comme s’il n’avait pas le recul nécessaire pour interpréter une telle séparation. Peu avant sa mort, le Christ assure les siens qu’ils recevront une consolation:

il leur enverra l’Esprit Saint qui sera pour eux un soutien et un consolateur, et il demeurera toujours avec eux. Dans le cœur de chacun, aujourd’hui encore il murmure: « Je ne te laisserai jamais seul, je t’enverrai l’Esprit Saint. Même si tu es au profond du désespoir, je me tiens près de toi. » Accueillir la consolation de l’Esprit Saint, c’est chercher, dans le silence et la paix, à nous abandonner en lui. Alors, si des événements parfois graves se produisent, il devient possible de les dépasser.

Sommes-nous si fragiles que nous ayons besoin de consolation? À tous il arrive d’être secoués par une épreuve personnelle ou par la souffrance des autres. Cela peut aller jusqu’à ébranler la foi et éteindre l’espérance. Retrouver la confiance de la foi et la paix du cœur suppose parfois d’être patient avec soi-même. Il est une peine qui marque particulièrement: celle de la mort d’un proche, dont nous avions peut-être besoin pour cheminer sur la terre. Mais voilà qu’une telle épreuve peut connaître une transfiguration, alors elle ouvre a une communion. À qui est aux limites de la peine, une joie d’Évangile peut être rendue. Dieu vient éclairer le mystère de la douleur humaine au point de nous accueillir dans une intimité avec lui. Alors nous voilà placés sur un chemin d’espérance. Dieu ne nous laisse pas seuls. Il nous donne d’avancer vers une communion, cette communion d’amour qu’est l’Église, à la fois si mystérieuse et si indispensable… Le Christ de communion nous fait cet immense don de la consolation. Dans la mesure où l’Église devient capable d’apporter la guérison du cœur en communiquant le pardon, la compassion, elle rend plus accessible une plénitude de communion avec le Christ. Quand l’Église est attentive à aimer et à comprendre le mystère de tout être humain, quand inlassablement elle écoute, console et guérit, elle devient ce qu’elle est au plus lumineux d’elle-même: limpide reflet d’une communion.

Chercher réconciliation et paix suppose une lutte au-dedans de soi-même. Ce n’est pas un chemin de facilité. Rien de durable ne se construit dans la facilité. L’esprit de communion n’est pas naïf, il est élargissement du cœur, profonde bienveillance, il n’écoute pas les soupçons.

Pour être porteurs de communion, avancerons-nous, dans chacune de nos vies, sur le chemin de la confiance et d’une bonté du cœur toujours renouvelée?

Sur ce chemin, il y aura parfois des échecs. Alors, rappelons-nous que la source de la paix et de la communion est en Dieu. Loin de nous décourager, nous appellerons son Esprit Saint sur nos fragilités. Et, tout au long de l’existence, l’Esprit Saint nous donnera de reprendre la route et d’aller, de commencement en commencement, vers un avenir de paix.

Dans la mesure où notre communauté crée dans la famille humaine des possibilités pour élargir…

Frère Roger

L’après-midi de sa mort, le 16 août, frère Roger appela un frère et lui dit: « Note bien ces mots! » Il y eut un long silence, pendant qu’il cherchait à formuler sa pensée. Puis il commença: « Dans la mesure où notre communauté crée dans la famille humaine des possibilités pour élargir… » Et il s’arrêta, la fatigue l’empêchant de terminer sa phrase.
On retrouve dans ces mots la passion qui l’habitait, même dans son grand âge. Qu’entendait-il par « élargir » ? Il voulait probablement dire: tout faire pour rendre plus perceptible à chacun l’amour que Dieu a pour tous les humains sans exception, pour tous les peuples. Il souhaitait que notre petite communauté mette en lumière ce mystère, par sa vie, dans un humble engagement avec d’autres. Alors, nous les frères, nous voudrions relever ce défi, avec tous ceux qui à travers la terre cherchent la paix.
Dans les semaines qui précédaient sa mort, il avait commencé à réfléchir à la lettre qui serait publiée lors de la rencontre de Milan. Il avait indiqué certains thèmes et certains de ses textes qu’il souhaitait reprendre et retravailler. Nous les avons rassemblés, tels qu’ils étaient à ce moment-là, pour constituer cette « Lettre inachevée », traduite en 57 langues. Elle est comme une dernière parole de frère Roger, qui nous aidera à avancer sur le chemin où Dieu

«élargit nos pas»

(Psaume 18,37).

Méditant cette lettre inachevée dans les rencontres qui auront lieu en 2006 soit à Taizé, semaine après semaine, soit ailleurs, sur les divers continents, chacun pourra chercher comment l’achever par sa propre vie.

                                                                                                      frère Alois

La grâce de l’attente

Il faudra prendre en compte la grâce de l’attente. Cela veut dire quoi, lisez la suite.

Il eut fallu attendre la crise de la quarantaine pour réfléchir à l’attente. Attendre est quelque chose certainement qui n’est plus à la mode. Nous voulons tout tout de suite. Alors cela sert à quoi ?
Je pense d’abord que dans les régles de discernement pour ceux qui connaissent, on n’en parle pas beaucoup. Il faut trancher pour ou contre, et les hésitations, le brouillard est considéré comme quelque chose de négatif. Je découvre le contraire. Le brouilllard peut être négatif, mais aussi positif, et c’est cela la grâce de l’attente. Je prends comme exemple Lio. Elle a fait un chant quant elle était jeune. Ca a fait une tube. Puis plus rien n’a réussi, jusqu’à maintenant. Elle a dépassé les trentes. Entre temps elle a essayé, mais chaque fois rien. Elle se pose des questions sur ces compétences, sur son objectif dans la vie, etc. Et tout d’un coup, les critiques réagissent positivement, 15-20 ans plus tard. C’est quoi la grâce de l’attente. C’est ça.
Autre exemple Frère Mark à Tibériade. Il a attendu aussi longtemps avant d’avoir un groupe stable et en bonne santé. Il est aussi passé par des interrogations profonde sur sa vocation, son objectif dans la vie, son vrai charisme. Tout d’un coup ça démarre. C’est quoi la grâce de l’attente. C’est ça.
Siméon dans l’ancien testament, c’est pareil. La grâce du temps, ou de l’attente. Ce n’est pas tellement qu’il faut délibérer sur l’objet, mais sur le désir de l’objet. C’est pas le désir qui doit être purifié mais le désir du désir. Est-ce que les règles de Saint Ignace pour le discernement en tiennent compte. J’ai une doute pour le moment. Je pense simplement à la bien faisance du brouillard, du nuit de l’esprit dans laquelle on n’a consolation, ni désolation, mais on se sent en désolation par le simple fait que rien ne bouge. Quand Dieu se retire de notre sensibilité et même de notre intelligence, quand Dieu ne donne plus de signe. Que faut-il faire ?
Prier, et encore prier et ATTENDRE

Quelques dictons

Je viens de faire le deuxieme weekend Esdac qui m’a à nouveau apporter énormément de chose. Quelques proverbes pour en recuéillir les fruits.

1) L’expérience est un handicap dans le processus décissionnel.

2) Je ne savais pas que c’était impossible, donc je l’ai fait.

3) C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt

4) ….

Journée Esdac

Le 1e avril, c’est la journée Esdac pour fêter les 10 ans d’existance. Regardez sur le site d’Esdac.

Nous viendrons.