Mariage, divorce et fidélité

Depuis quelque temps la question se pose :

Est-ce qu’il ne faut pas plutôt parler des gens qui restent ensemble plutôt que des gens qui divorcent ? Les mariés semblent en minorité par rapport aux divorces.

Alors aucun jugement de valeurs ici, je comprends très bien les divorcés vu la situation dans laquelle plusieurs d’entre eux se trouvent.

La question reste, qui le mariage devant à l’Eglise suppose la fidélité à vie. Qu’est-ce que cela signifie encore ? Je pense que moins de gens devraient se marier à l’Eglise pour ne pas en arriver à vivre avec une idée de devoir rester fidèle quand cela ne va pas.

Et la fidélité alors est elle une folie, un truc ringard ? Déjà je me dis qu’on ne se promet pas la fidélité pour la vie. Je ne peux pas dire quelle sera ma vie dans 20 ou 40 ans.

Quand on promet la fidélité à l’église, cela veut dire que chaque jour je fais un effort pour rester avec celui que j’ai promis de rester.

Avec les divorces, l’étonnant n’est jamais pourquoi ils divorcent mais toujours comment ils en sont arrivés à ça ! L’effort de la fidélité veut dire entre autre qu’on ne se met pas dans des situations où la fidélité court un risque.

Qu’est-ce qui est plus important, mon boulot ou ma relation, mes voyages ou ma vie affective …. si jamais j’ai l’intention de rester fidèle. Puis il y a aussi ceux qui vivent ensemble sans promesse, et qui tiennent toute une vie. Quand est-ce qu’on comprendra qu’il ne faut pas toujours se marier à l’Eglise ?

Quelques pensées d’Octave

l’avantage de chaque personne est qu’il pense autrement qu’une autre.
et il arrive à des conclusions differentes avec les mêmes données.
c’est comme ça que le progres nait. les gens qui pensent tous
pareil ne font rien avancer. et donc il faut savoir ecouter et
entrendre ceux qui ne sont pas de ton avis, car ils ont plus à
te faire apprendre que ceux qui pensent pareil que toi. et c’est
comme ça que le progres fera son chemin. puis même si tu as ecouté
tout le monde, tu peux arriver à une conclusion qu’il n’y a pas
de solution ideal. si tu arrives à une telle conclusion ce que tu
as bien ecouté (c’est bien). et là c’est encore plus difficile:
il faut choisir et faire les compromis. c’est à dire ne pas
satisfaire tout le monde. il faut savoir l’expliquer et ne pas
revenir dans mode binaire, car le progret ne finit jamais et
c’est toujours “allez c’est reparti pour un tour”.

mais non. bruno est quelqu’un de très bien. le seul défaut qu’il a
c’est son mode de fonctionement binaire. il n’y a pas de
juste milieu et de compromis. exemple: dans “son” pays,
pour un depassement de vitesse de 3km/h, c’est la peine
de mort, pour un vol c’est la peine de mort, pour avoir
tué quelqu’un, c’est la peine de mort. alors si vous
écrivez en html, bahh c’est la peine de mort. si vous n’aimez
pas le nuclaire, c’est la peine de mort. si vous croyez en
autre chose, c’est la peine de mort. vous pensez autre chose
c’est la peine de mort etc etc. sinon c’est la peine de vie,
le soleil et le bonheur tous les jours. mais bon il s’arrangera
avec le temps. les bons vins il faut laisser tranquil un moment.

Saint François-Xavier

Un petit texte que j’avais écrit pour un weekend Warizi.

Exposé pour les animateurs de La Viale / Quartier Gallet, le 11 mars 1995

Willem Kuypers

Début: lecture Mt 16,26

J’ai laissé au récit son goût héroïque, et l’auteur du livre dont je m’inspire le raconte d’une telle manière. Peut‑être faut‑il se dire qu’on ne peut que raconter la vie de Saint François‑Xavier d’une telle manière.

Introduction

Raconter la vie de Saint François‑Xavier n’est pas facile. Il semble un apôtre du Christ tellement plus loin et plus courageux que nous. Pourtant c’est au creux de sa mission extraordinaire que François subit les mêmes épreuves que tout homme vit: la purification du simple chrétien

Ainsi je voudrais vous raconter cette fois‑ci n’ont pas une histoire pour apprendre la mission, mais en quelque sorte la condition de la mission: la vie intérieure. Don Bosco nous a appris sur l’évangélisation des jeunes, Saint François‑Xavier peut nous apprendre à vivre la mission dans l’union au Christ. Ce que je vais vous raconter c’est un itinéraire mystique d’un chrétien, qui n’a fait rien d’autre que de suivre la grâce du Christ en lui. Je me baserai sur le livre de Xavier Leon‑Dufour qui a écrit un livre merveilleux: Saint François‑Xavier, itinéraire mystique de l’apôtre [1953].

Ainsi je voudrais qu’il y ait un dialogue qui s’instaure entre chacun de nous et la vie de François Ce dialogue débute

“au moment où je comprends que le mystère de son existence ne s’épuise pas dans la banalité extérieure des travaux et des voyages; plus encore, si j’ai le souci non seulement de reconnaître les éléments spirituels de son existence, mais d’en deviner à chaque instant la présence secrète sous le déroulement visible. Toute vie est un itinéraire; seul, l’itinéraire mystique donne à celui qu’on voit son vrai sens.” (11)

L’es sentier est peut‑être que:

“Si François a planté la croix en terre lointaine, c’est qu’elle était implantée en son coeur de chair.” (9)

Le principal pour une mission est qu’on soit d’abord soi‑même livré au Christ (ce qui ne veut pas dire qu’on est un chrétien parfait), brûlé du feu de son amour. Ce qui frappe chez Saint François‑Xavier c’est que la purification a été un chemin. Ce n’est pas à Paris (après les premières Exercices) qu’il est déjà pur. C’est un chemin qui passe par trois grande purification: 1) Paris, 2) Lisbonne, et 3) San Tomé de Méliapur. [11]

En fait la conquête de François du monde lointain a été une conquête de son âme par Dieu. Cette double conquête se passe d’une manière très ignatienne: le fait est maître. C’est l’expérience dans la vie quotidienne qui lui apprendront à aller plus loin en lui‑même, et dans l’aide à apporter aux autres.

1 L’éveil à la confiance

A 27 ans François se trouve à Paris avec des grands rêves de devenir évêque. Il enseigne la philosophie. C’est à ce moment que sous l’influence de Inigo, François se convertit. C’est la phrase de l’évangile que Ignace lui répète. François était quelqu’un de très sportif et dynamique. On dit que ça a été la

conversion la plus dure des premiers compagnons. Le zèle avec lequel il se donnait aux choses du monde tourne en un zèle encore plus grand pour répondre à l’appel du roi dans les exercices. Le Christ fait appel aux hommes pour mettre leur activité à son service: à la plus grande gloire de Dieu. Il transpose les raves dans un désir énorme de servir Dieu, Mais sans cesse la réalité va se montrer à lui inapte à incarner le rave; C’est cela qui le portera toujours plus loin. Comme j’ai dit Saint François était un homme d’expérience. Et c’est là où nous pouvons mesurer son combat intérieur. Car entre les rêves et la réalité, il y a le combat et la souffrance et le doute: “est‑ce que le Seigneur veut vraiment ce que je fais, est‑ce que je suis bien sa volonté, etc.”

Ainsi n’arrive au 2e couple dans sa vie: souffrance et joie. Un homme qui a vécu tellement dans la vie quotidienne n’a pas seulement souffert de son inaptitude, il a aussi été joyeux. Plusieurs personnes ont remarqué la joie qui était toujours sur son visage. Il passait cette joie a ceux qu’il rencontrait. [35] Cette même joie il la souhaite à tout le monde. C’est pourquoi il écrit une lettre aux universitaires de Paris, qui leur dit de quitter leurs études et de venir travailler dans le champ du Seigneur où les joies sont plus abondantes que dans les études poussiéreuses.

“Parvenu au Japon, il redit aux Jésuites de Goa qu’il lui reste seulement à écrire aux universités de la chrétienté, afin de «décharger sa conscience et de charger la leurs, afin surtout de leur promettre le vraie joie” t361

Ce sont ces études qui retiennent la personne de devenir une personne expérimenté dans le concret avec Dieu. Plus tard quand les premiers jésuites viennent en Inde ce sera son grand soucis de faire d’eux des hommes éprouvés

Le candidat doit apprendre “la science de la confiance en Dieu; il mérite enfin d’être qualifié d’homme éprouvé: on peut lui faire confiance, puisqu’il se confie en Dieu.” [581

Saint François‑Xavier voit surtout trois tentations:

l) La peur. Le démon n’a pas de prise sur un fils de Dieu. Et s’il est mis à l’épreuve c’est pour qu’il grandisse dans la connaissance de lui‑même.

2) La présomption. On n’est jamais arrivé bout de la purification. De plus on avance, de plus les petites occasion sont importantes pour se préparer aux grandes joies spirituelles.

Le but est que l’homme éprouvé devienne un homme d’Esprit. t651

3) L’évasion du réel. La personne se construit un monde imaginaire pour ne pas endurer les difficultés qui se présentent.

Je raconte ceci non pas comme un traité spirituel, mais pour vous dire que pour Saint François‑Xavier la vie spirituelle consiste en un combat continuel avec le démon ou Satan, Je crois qu’on a tous rencontré à des moments dans notre vie le mal en personne, ou le mal personnifié. Pour François il est une personne aussi réelle que le Christ. Le combat spirituel se passe entre les deux forces: le Christ et Satan.

Je crois que ce qui se passe chez Saint François‑Xavier c’est que la misère que Satan vaut imposer aux yeux de F., il la tourne en une confiance intrépide en Dieu, en une joie et une confiance encore plus grandes dans le Seigneur. Cela correspond à ce qui se passe la première semaine des Exercices Spirituels. On doit pouvoir reconnaître son néant pour vivre son tout en Dieu. Mais comme nous allons le voir, ceci ce n’est encore qu’un combat préliminaire Ceci prépare Saint François à la vie apostolique. C’est à San Tome qu’il rencontrera le diable en

personne, et qui est comparable à la troisième semaine des Exercices: la passion et la crucifixion. Après le sentiment de misère, il faut encore planter la croix dans son coeur. Cette expérience spirituelle‑là va encore prendre quelques années pour se réaliser chez François Ce sera peu avant qu’il débarque pour la Chine où il mourra sur une île déserte.

Cet itinéraire que je viens de dessiner (à grandes traits) comporte encore un autre composant (à côté réalité – rêve, souffrance – joie): solitude – communion. François était a Paris une personne très sociable. Mais vous imaginez que dans de long s voyages, et les services qu’il a rendus, c’est la solitude qui était la plus fréquente. Comme il est envoyé seul, son besoin de fraternité, il devra le partager avec Dieu seul. C’est dans l’Esprit ignatien d’avoir le sens de la présence mystique de la communauté, La communauté était présent dans sa vie d’abord par quelque lettres qu’il a reçues. Mais comme vous pouvez voir sur un dessin, il a reçu fort peu de lettres durant sa vie apostolique. (il n’y avait pas de fax). Ces lettres seront aussi une forme de purification de sa vie intérieure. Au début il retire beaucoup de consolation spirituelle de ces lettres On peut parler d’une compensation. Mais au fur et à mesure que son apostolat dans les terres lointaines avance, il apprend à se détacher de ce moyen. C’est ce qui va l’introduire dans une communion mystique, où la présence sera une présence dans l’amour de Dieu. C’est l’amour qui se montre dans l’action apostolique qui lie François à la communauté de frères. On voit que François devient de plus en plus intérieur, et que Dieu seul devient son conseiller, comme ses frères jésuites sont devenu trop loin pour correspondre,

Mais comme dit le père Dufour, il ne faut pas s’y tromper. Cette union mystique entre des personnes, ce corps mystique (de [‘Église) n’existe que dans la mesure où il est celui du Christ. Seul Jésus donne cohésion à ce corps. François apprend que c’est par la foi qu’il ne sera jamais séparé de ses frères.

Je crois que cette présence que les Compagnons de Jésus essaient de vivre existe aussi pour chaque chrétien, soit entre époux, ou dans notre groupe de Warizi, ou encore pour chacun avec [‘Église.

Ces trois composants de sa vie spirituelle François les vit dans la prière. C’est un éveil a la confiance dans l’action. “ Pour devenir un contemplatif dans l’action apostolique, il doit avoir pâti de l’action de Dieu dans le silence de la contemplation ” [881 François ne voulait pas prendre de son temps apostolique pour prier Le jour il est consacré aux âmes. La nuit il prie. Parfois des nuits entières. Pourtant pour les autres il n’insiste pas sur un devoir de prier. Le plus important c’est l’action. Mais comme il le sait, et sans doute qu’il laissait à chacun de le découvrir pour lui‑même, il n’est pas possible de servir sans prier, sans faire silence, sans laisser Dieu parler dans son coeur, La encore nous pouvons nous rappeler ces mots pour les universitaires chrétiens: ce qui compte n’est pas de beaucoup savoir mais de sentir et de goûter les choses intérieurement. Cela veut dire que la vraie connaissance spirituelle est une connaissance de l’âme et des ses mouvances d’esprit. Saint Ignace dans les ES parle beaucoup de ces mouvements intérieur et comment ils peuvent aider à suivre le Christ dans l’action.

Le fondement de sa vie spirituelle est le sentiment de misère qui “ne replie pas l’homme sur lui‑même, il l’ouvre à autrui et se convertit en appel à l’aide:

il ne paralyse point, il décuple les forces par celles de Dieu et celles de [‘Église.” [ 1001

“Tandis que les humains admirent de plus en plus l’apôtre à l’oeuvre, celui‑ci descend toujours plus profondément dans l’abîme du péché qu’il reconnais en lui, mais c’est pour y fonder une confiance d’autant plus forte qu’elle jaillit de plus bas. Alors vraiment, à ses yeux, tout est "race.” [1021

2. La confiance à l’épreuve

Saint François‑Xavier a 35 ans quand il part pour le nouveau monde. Son premier rêve de rester à Lisbonne avec ses frères a été terrassé. I1 doit concilier maintenant la mission d’un pauvre prêtre du Christ avec l’importance d’une nonce apostolique du roi de Portugal.

Sur les onze ans et huit mois qui s’écoulent entre son départ de Lisbonne et sa mort, il navigua pendant trois ans et sept mois, effectuant 80.000 kilomètres. Xavier a passé en mer un jour sur trois. Voilà l’efficacité du saint. Et la mer n’était pas toute douce I1 avait le mal de mer, il y avait des tempêtes terribles, aussi bien que des journées sans la moindre brise de vent.

La terre aussi bien que la mer est une source d’épreuve. Surtout que François rencontre beaucoup de résistance sur son chemin I1 a rencontré des peuples dangereux, qui ont tué plusieurs jeunes missionnaires. Mais finalement la plus grande difficulté ce sont les Portugais dont le seul but est de gagner de l’argent. La même chose se passe dans les missions aux Paraguay, comme nous le savons généralement par le film “Mission”. “Ils poursuivent tous leur propre intérêt, non celui de Jésus‑Christ” s’exclame François [1321

Pour quand même dire quelque chose de sa manière de communiquer, François apprenait le plus possible la langue du peuple. Et s’il ne parlait pas il arrivait à communiquer par des gestes. I1 dit à son supérieur en Europe qu’il a besoin d’un interprète, mais ajoute‑t‑il tout de suite: les choses les plus importantes n’ont pas besoin d’interprète: communiquer la joie, la foi, et l’amour de Dieu

Mais il ne faut pas croire qu’il était toujours en mission. En plus des jours en mer, il devait hiberner (six mois) en Mozambique, il restait quatre mois à San Tome pour attendre que le vent tourne, et encore une quinzaine ailleurs. [1391 I1 passa trente mois sur les 140 depuis le départ de Lisbonne en attente. Un jour sur cinq il attendait le bon vent, et le bon vouloir des hommes.

Mais même à travers tant d’emprisonnement de la part des circonstances, et de sa santé, il se sentait pleinement libre: “le monde hostile aura épuisé cet homme, mais le Seigneur vit en lui. François est pleinement libre. I1 n’est attaché à rien, il n’a pas imposé au Seigneur une condition préalable à son dévouement, succès ou santé, facilité ou embarras. I1 part simplement, dépouillé, souple en la présence de Dieu et face aux événements que le Père du ciel lui fait rencontrer. I1 a tout donné, il ne risque rien.” [1391

Son but est de donner au prochain la lumière et l’amour du Christ. Mais pour les donner il doit les vivre lui‑même. I1 doit expérimenter lui‑même les mystères de l’Incarnation et de la Rédemption, mystères d’amour.

Vous pouvez comprendre que pour un homme aussi zélé que François‑Xavier la lenteur des autres était un vrai croix. C’est pour cela qu’un des premières choses qu’il doit apprendre c’est la patience. En rencontrant le mur du péché avec les peuples qui sont utilisé par les bonzes japonais, les seigneurs indiens,

ou d’autres, il essaie de ne jamais s’impatienter devant les limites des autres, et surtout ses limites à lui. Car l’impatience est moins un obstacle extérieur que intérieur. C’est alors que la patience tourne en passion de ses propre limites.

Mais en plus de la patience Xavier demande aussi aux missionnaires jésuites d’être aimé de leurs ouailles. L’amour du peuple pour son prêtre est le signe que la personne est au service de son Seigneur. [162] Une des meilleurs manières de se faire aimer, c’est évidemment de servir les pauvres (ce qui ne peut pas aller son la haine de certains autres).

La recette de François était celle de Saint Paul: être tout avec tous. I1 veut être Indien avec les Indiens, Japonais avec les Japonais. Mais ce qu’il voit très vite apparaître, c’est l’ambiguïté foncière d’une vie humaine: il y a de la “race et du péché. Donc se faire tout pour l’autre veut aussi dire endosser son péché. Et c’est peut‑être ce qu’il y a de plus difficile. On aime bien garder sa distance par rapport aux personnes à qui on est confié pour parfois penser qu’on est quand même pas comme eux. François essaie d’aller au delà de cette distance, d’aimer jusqu’au bout comme le Seigneur a indiqué le chemin. De nouveau je reviens sur le sentiment de misère qui était ‑ on l’a vu ‑ un moyen pour s’ouvrir à Dieu, maintenant elle devient un moyen pour servir le prochain. I1 n’y a pas moyen d’aimer le prochain jusqu’au bout si l’on n’a pas planté une croix dans son coeur d’abord.

Pour cela la question ” qui est mon prochain" était facile pour Saint François‑Xavier: tout le monde, grand et petit. Il veut annoncer l’amour à tous, sans discrimination. Mais on peut se poser la question “comment l’homme qui a compris que le vrai service est passion peut‑il sans trembler passer à l’action ? Épreuve que surmonte seul celui qui est devenu réellement sur la croix un homme nouveau.” [168] C’est ici que les tentations de la peur, soit de la présomption, ou de l’évasion sont importantes pour François Il pourrait trembler de peur devant sa misère, ou soit avoir confiance dans tout ce qu’il a déjà vécu, ou encore essayer de quitter la réalité pour s’enfermer dans un monde où le Seigneur ne peut plus l’appeler. C’est le problème de sa perfection propre (ou mieux imperfection propre) et du salut du prochain. Comment moi l’avorton puis-je annoncer le Christ aux autres. Une manière est de rester proche des pauvres. Car c’est en eux que le visage du Christ crucifié se présente d’abord, Mais aussi dans son réalisme ignatien il va aux grands parce que ce sont eux qui peuvent le plus avancer l’annonce de Jésus. Mais la réponse finale ne sera donné que pendant la prochaine étape. I1 ne sortira pas du paradoxe. I1 a ses bras étendu sur la Croix de son Seigneur, en même temps que coule de son côté l’Esprit Saint, et que la sagesse de la croix l’illumine par laquelle est obtenue une plus grande gloire de Dieu.

3. Les Profondeurs de la confiance

C’est pendant cette dernière étape que le passage finale aura lieu. Cette étape commence avec le départ de l’Inde où il a été pendant deux ans. I1 ira maintenant dans les Îles Moluques, et par après au Japon. Et finalement il essaie de réaliser son dernier rêve de petit garçon: aller en Chine Mais comme vous comprenez tout cela ne peut se passer sans purification intérieur. Nous avons vu dans les deux étapes parcourues jusqu’à maintenant que son tempérament de désir a été purifié, son imagination a été mis au contact de la réalité; la solitude a creusé en lui un chemin qui l’a ouvert pour les autres; j’ai parlé de la patience

surtout envers ces propres limites qu’il a dû apprendre. On pourrait résumer en disant “qu’il a appris à agir sous le souffle de l’Esprit Saint, tel un homme nouveau. Tous ces éléments furent intériorisés par François dans le secret de la nuit .

Mais comme il disait lui‑même, il ne faut pas penser qu’après de telles purifications profondes, on soit arrivé au bout de l’itinéraire. François‑Xavier rentrera encore davantage dans les profondeurs de la confiance au long de cette dernière étape. A la fin, ce sera après une réussite apparente, l’échec absolu et conscient de son entreprise:

"Alors ce ne sera plus seulement l’affrontement de la mort, mais le passage douloureux à travers elle, et la victoire définitive de la vie.

J’ai déjà parlé de la solitude dans laquelle François se trouvait. Parfois il avait besoin de ses compagnons pour lui donner conseil. I1 n’avait pas de supérieur direct, et son seul vrai supérieur ne pouvait donner des ordres qu’avec deux ou trois ans d’attente. I1 fallait donc agir seul.

François se trouvait près de deux ans sur les côte indienne (1542‑44). I1 a eu du renfort de nouveaux jésuites préparés pour la mission. En même temps qu’il rencontrait de difficultés, c’était une époque pleine de consolation car il baptisait plus de dix mille personne en un mois, et il espérait avoir atteint les cents mille après douze mois [190] Mais à côté de ces espérances (qui semblent plutôt être les siennes et non celles du Seigneur) c’est en 1545 pour la première fois que François insiste sur l’ignorance où il se trouve de ce qu’il doit faire. Est‑ce qu’il reste près de l’Inde où va‑t‑il dans les îles lointaines ? C’est alors que François va prier à San Tomé de Méliapur, où selon la tradition l’apôtre Saint Thomas avait construit une ermitage. I1 n’a plus d’autre appui pour prendre la grande décision que Dieu seul, I1 faut savoir que pendant les dix ans aux Indes il ne reçut que cinq courriers de Rome et deux du Portugal en tout et pour tout. [1931 Vous comprenez que le corps mystique commençait à faire son chemin en lui. C’est la solitude qui l’a obligé à réfléchir sur sa relation à Dieu. A cela s’ajoute que dès la première nuit de son arrivée, le vent était contraire. I1 devait rester là‑bas. C’est comme si Dieu avait disposé ainsi, qu’il allait à San Tomé pour être tenté. C’est dans les nuits de prière que François cherche à sentir selon qu’il avait appris de Saint Ignace la volonté de Dieu. C’est aussi dans ces nuits de prière qu’il avait de grandes consolations alternées par une apparition du diable lui‑même. C’est difficile d’imaginer pour nous hommes modernes ce que cela peut bien signifier que le diable lui a donné des coups, comme le témoigne un observateur de cette fameuse nuits. peut‑être à chacun d’imaginer une résistance intérieur à notre progrès comme il peut. Ce qui semble sûr, c’est que dans le désert c’est le combat seul à seul avec l’autre en nous, l’autre qui nous empêche de devenir un homme de l’Esprit. [197] I1 semble que François est devenu un autre être au bout de ses combat de quelques mois d’attente à San Tomé. I1 a senti la volonté du Seigneur en tant qu’homme purifié. Dans le secret de la prière il a appris à mettre vraiment toute sa confiance dans le Seigneur. Et c’est dans la mesure où cette confiance est profonde, que rien ne peut l’arrêter et qu’il affrontera la partie la plus dangereuse de son voyage. C’est finalement la confiance qui va le guider dans toutes ses actions, la confiance le gardera d’avoir peur, et lui permettre d’être le meilleur outil au service de la plus grande gloire de Dieu. C’est par la confiance qu’il transfigure les souffrances qu’il rencontre dans une joie. I1 a transgressé la peur de la mort.

C’est peut‑être au moment où il est prêt à mourir lui‑même que le Seigneur vient chercher cet apôtre des Indes.

Nous voyons que rien n’a été épargné à François que Jésus n’ait vécu aussi. Le disciple n’est pas au‑dessus de son maître. De telles épreuves ne sont pas selon la logique du monde, mais c’est bien dans la logique de Dieu que l’homme peut devenir tout donné à l’oeuvre divine. Le signe le plus éminent de cette dernière transformation est la joie. Dans les tempêtes où auparavant il était malade, il parvient maintenant à être d’autant plus rayonnant de joie. C’est comme si les souffrances du temps présent n’ont plus de prise pour lui face à la confiance qu’il a dans le Seigneur et la gloire qui doit se manifester au dernier jour comme déjà maintenant dans l’oeuvre des mains de François

Peut‑être que la meilleure qualification pour cette dernière transformation est un mot (parfois mal employé) "la nuit mystiques. C’est dans les tempêtes de la nuit obscure que la lumière de l’intelligence spirituelle peut jaillir. C’est dans la nuit que la dote purifiée ne veut que de la présence de Jésus auprès de lui.

Dans l’avant dernière étape vers le Japon il devra encore vivre des hauts et des bas (il ne sont pas fini pour autant). C’est au retour des Moluques qu’il se rend encore une fois compte de tout le mal que les Portugais font. C’est ainsi qu’il est décidé à quitter le territoire portugais pour aller aux païens, comme Saint Paul l’avait expérimenté déjà avant lui. Ils sont maintenant 17 jésuites, alors il peut confier la charge à d’autres personnes. C’est dans le départ pour le Japon que se montre un motif caché: la soif du martyre. "François semble envahi par la folie de la Croix jusqu’au point de la souhaiter aux autres.” [217] Mais cette soif sera comme toujours et encore alternée par des peurs immenses face au péril imminent. De nouveau François parle de Satan qui veut l’empêcher d’aller annoncer le Christ au Japon. Le combat des deux Étendards des ES est devenu vraiment un combat personnel et constant. Cette période sera également marquée par la confiance en Dieu dont il reformule les éléments:

1) Dieu connaît nos intentions de toute façon, nous n’avons pas besoin d’avoir peur; il nous est plus intime que nous ne le sommes pour nous‑mêmes; et 2) tout dépend de la volonté de Dieu, et rien ne se fait sans sa permission. Le combat qui était encore davantage extérieur à San Tomé est devenu maintenant intérieur. I1 sent le combat dans son coeur de chair.

Cette lente maturation dans les épreuves porte ses fruits entre autres dans l’accompagnement spirituel. I1 voit clair dans les combats qui se déroule dans le monde et dans les personnes. “le propre du mystique est de voir en profondeur, et tout en un, les faits et la doctrine, le commencement et la fin et le milieu.” [223] Dans toutes les décisions que lui‑même doit prendre nous voyons aussi une clarté plus grande d’autant que le combat est plus visible S’il est forcé d’hiberner ou pas dépend pour lui de ce que veut le démon. Finalement, il réussira à annoncer la parole au Japon. Le Christ est annoncé. Ce sont ces fruits du travail de François qui porte encore aujourd’hui ces fruits dans les communautés chrétiennes du Japon.

Sur son attitude envers Satan il est encore opportun de dire, que François ne matérialise jamais l’action diabolique. Un tremblement de terre reste bien un phénomène naturel pour lui. I1 est remarquable également qu’il ne parle jamais dans ses lettres de ses expérience avec le mal L’essentiel n’est évidemment pas là. “Ce qui compte, c’est la découverte d’un centre de coordination plus recule de tout ce qui contrecarre l’avènement du Royaume de Dieu. Ce qui avait d’abord

été le péché (objet impersonnel) est devenu un combat personnel avec le mal. C’est pour les grand mystiques de ce monde que Satan réserve ces plus grandes coup de force pour les empêcher d’oeuvrer. Le tout c’est que François le reconnaisse à l’oeuvre, et le reconnaître c’est le dépasser

Ce sont ces expériences les plus profondes de la Croix qui vont l’amener à entrer d’une manière extraordinaire dans l’action de grâce ou la joie de la Résurrection. C’est la 4ème semaine des ES. Au Japon ses lettres sont pleines de joie et de confiance en Dieu, et de nouveau la présence de [‘Église, corps mystique, fait jour dans sa prière. Même si les conversions sont peu nombreuses au Japon (pas comme en Inde) rien ne l’empêche d’être confiant et reconnaissant envers Dieu. Toujours et encore il descend dans sa misère dont il dit qu’il ne connaît pas encore la profondeur. C’est ce sentiment de misère qui sert finalement pour résister à Satan. Quelqu’un qui n’a plus rien à lui‑même, mais dont tout est à l’Autre (avec un grand A) ne peut plus être tenté par les illusions de Satan. Satan n’a plus de prise sur lui. "François semble avoir terminé en esprit l’itinéraire mystique: il doit maintenant l’achever dans son corps.”’ [2381

De nouveau François rentre après les missions en Inde. Sa pensée est pourtant déjà tournée vers la Chine. Il transpose une dernière fois son besoin d’un pays idéal. François part avec quelques amis pour la Chine. Mais il n’arrivera jamais à destination. Une querelle entre marchands avec qui il est parti, la fierté des hommes, l’empêchera d’aller de l’avant. On interdit son départ de l’île de Sancian, l’embouchure du port de Canton. Il s’occupe d’enseigner le catéchisme aux enfants, mais il ne trouve pas d’occasion d’aller en Chine L’île pourtant devient déserte vers le mois de novembre. Il reste à peu près seul avec deux de ses compagnons: Antoine le Chinois, et Christophe le Malabar. C’est alors qu’il tombe malade, et en une dizaine de jours il meurt.

4. Épilogue

Ce que François‑Xavier n’a pas réalisé sera fait par Matthieu Ricci, qui trente ans plus tard pénétrera jusqu’à la cour de l’empereur. François quant à lui a traversé le monde en tant que véritable contemplatif dans l’action.

Je ne crois pas qu’il faut voir la vie de Saint François‑Xavier comme quelque chose au‑delà de notre portée. Il ne le croyait pas lui‑même non plus. Avoir conscience de notre misère en tant que force est à la portée de tout le monde. Ceci pour la simple raison que ce n’est pas notre oeuvre mais l’oeuvre de Dieu en nous pour sa plus grande gloire.

TOUT EST GRÂCE.

Le Christ a rétabli la « communication » avec Dieu

Retraite au Vatican : Le Christ a rétabli la « communication » avec Dieu

ROME, Dimanche 17 février 2008 (ZENIT.org) – Le Christ a rétabli la « communication » avec Dieu et il donne le « droit » à faire partie de la « famille de Dieu », à entrer dans son « intimité », a expliqué le cardinal Vanhoye lors de la retraite qu’il a prêchée cette semaine en présence du pape et de la curie romaine, et qui s’est achevée samedi matin.

Dans l’Ancienne Alliance, il était impossible à l’homme de communiquer pleinement avec Dieu, ressenti comme une puissance impossible à approcher. En mourant pour l’humanité, le Christ a permis à l’homme de s’approcher de la maison du Père. Depuis lors, le chemin pour y entrer est donné par la foi, l’espérance et la charité. Ce sont les considérations centrales des méditations proposées par le cardinal Albert Vanhoye jésuite français, éminent bibliste, lors des exercices spirituels au Vatican jeudi soir et vendredi matin, à partie de l’Epître aux Hébreux.

Depuis toujours, les chrétiens vivent dans une situation privilégiée par rapport à l’Ancienne Alliance. Ils ont découvert la proximité, la paternité de Dieu et non plus sa puissance distante et qu’on ne pouvait nommer, a d’abord fait observer le cardinal Vanhoye.

Les derniers chapitres de l’Epître, à partir du 10e, contiennent le cœur de son message. En tant que chrétiens, nous possédons le droit d’entrée dans le sanctuaire céleste. Un « droit », dit le texte, à faire partie de la famille divine, fondé sur le sang versé par Jésus. C’est cette offrande sacrificielle suprême qui marque la nouveauté profonde de l’Alliance dans le Christ.

Sous l’Ancienne loi, une certaine rigidité rituelle indiquait les degrés de séparation entre l’homme et Dieu.

« Dans l’Ancienne Alliance, il y avait la séparation entre le peuple et les prêtres. Le peuple n’était jamais autorisé à entrer dans l’édifice du Temple. Il pouvait seulement se tenir dans les cours. Les prêtres avaient le droit de pénétrer dans l’édifice. Puis il y avait la séparation entre simples prêtres et le grand prêtre. Les premiers ne pouvaient pas entrer dans la partie la « plus sainte », mais seulement dans la partie « sainte » de l’édifice. Il y avait aussi la séparation entre prêtre et victime. Le prêtre en pouvait pas s’offrir lui-même, car il n’en était pas digne, il n’en était pas capable. II devait donc offrir un animal comme victime, mais un animal n’est pas en mesure de sanctifier le prêtre. Enfin, il y avait la séparation entre la victime et Dieu. Un animal ne peut entrer en communion avec Dieu. Maintenant en revanche, grâce à l’offrande du Christ, tous les croyants ont le droit d’entrer dans le sanctuaire ; et il ne s’agit plus du sanctuaire non authentique, fabriqué de mains d’hommes, mais du véritable sanctuaire, il s’agit d’entrer dans l’intimité de Dieu ».

Anita S. Bourdin

Emanuel Levinas sur l’athéisme

Dans un livre que je suis en train de lire, Levinas est cité. Quand on élimine les Dieux de la vie, c’est-à-dire la Transcendence de la vie, très souvent on le ré-introduit en trouvant ces dieux dans le monde visible.

Il n’est pas difficile de trouver les dieux que les gens se sont choisi aujourd’hui.

Partie rapide

[Event “Casual Game”]
[Site “Bruxelles, Belgique”]
[Date “2008.01.04”]
[Round “-”]
[White “Kuypers, Willem”]
[Black “Apple Chess 2.3”]
[Result “1-0”]
[Time “14:39:46”]
[BlackType: “program”]

1. e4 e5

2. f4 d5
3. exd5 e4

4. Nc3 Nf6

5. Bb5 c6

6. dxc6 Bg4

7. Nge2 a6

8. cxb7 Nc6

9. Bxc6 Bd7

10. Bxd7 Nxd7

11. bxa8=Q Qxa8

12. O-O Be7

13. d4 O-O

14. Ng3 Nf6

15. Be3 Rb8

16. b3 Nd5

17. Nxd5 Qxd5

18. c4 Qc6

19. Qc2 g5

20. fxg5 f5

21. Rxf5 Rf8

22. Rxf8 Bxf8

23. Qxe4 Qxe4

24. Nxe4 Bg7

25. Nf6 Kh8

26. d5 h6

27. d6 a5

28. d7 a4

29. d8=Q Bf8

30. Qxf8

1-0

La dimension sociale de l’eucharistie

Je veux juste citer ici le texte de Pedro Arrupe qui fait echo à Olivier Clement :
Pendant longtemps, dans l’Eglise, nous avons été portés à négliger la dimension sociale de l’Eucharistie. Une foule de raisons historiques, culturelles, philosophiques, nous ont fait perdre de vue cette intelligence extrêmement sociale et organique qu’avaient de la foi les premiers chrétiens et les Pères de l’Eglise. On a souvent mis l’accent, trop exclusivement, sur la relation verticale qui existe entre Dieu et l’individu, et ceci, à son tour, a influencé notre interprétation de l’Eucharistie et de la Messe, des sacrements en général, de la nature et la vie de l’Eglise, et même de principaux dogmes de notre credo. De ce fait, nous avons été amenés à séparer l’enseignement théologique de l’Eglise de son enseignement social, d’où le divorce entre le service de la foi et la promotion de la justice. Les conséquences pratiques de ce divorce ne sont que trop évidentes, si nous regardons le monde autour de nous et les conditions de vie de tant de sociétés et de nations qui se disent chrétiennes.

C’est surtout dans notre génération et grâce, en grande partie, à l’impact de Vatican II que nous sommes en train de revenir à la vision plus ample et plus authentique de l’Eglise primitive. Nous recommençons à voir comment “le catholicisme est essentiellement social. Social, au sens le plus profond du terme : non pas seulement par ses applications dans le domaine des institutions naturelles, mais d’abord en lui-même, en son centre le plus mystérieux, dans l’essence de sa dogmatique (1)”. […] Il devrait être clair à présent que “l’action en faveur de la justice et la participation à la transformation du monde” est précisément et de ce fait “une dimension constitutive de la prédication de l’Evangile (2)”, de même que l’établissement d’une vraie communauté est une dimension constitutive de la fraction du pain.

Voilà un message authentiquement révolutionnaire. Nous connaissons la violence de son impact dans le monde romain, où surgirent et commencèrent à se répandre les premières communautés chrétiennes. Philon parle de “ce partage fraternel qui dépasse toute description (3)”, tandis que l’historien juif Flavius Josèphe mentionne le dédain des chrétiens pour les richesses et “leur merveilleux esprit communautaire”, ce qui voulait dire qu’ “il n’y a pas un seul pauvre parmi eux (4)”. Dans un autre passage bien connu, Tertullien raconte comment les païens d’Afrique s’exclamaient d’admiration à l’arrivée des premiers chrétiens : “Regardez comme ils s’aiment (5)”.

Est-ce trop que de croire que ce sont là des témoignages attendus par le monde aujourd’hui, ou d’espérer que nous autres chrétiens, serons capables de les lui porter ?

(1) Henri de Lubac, Catholicisme, Ed du Cerf ,Paris, 1965, p.9
(2) Synode des Evêques, La justice dans le monde, 1971, introduction
(3) Philon, Quod omnis probus liber sit, 84 ; 77
(4) Flavius Josèphe, La guerre des Juifs, 11 ; 8n ; 122
(5) Tertullien, Apologetica, 39

La foi a commencé avec une communication

“Ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits” (Jésus dans l’évangile de Matthieu, 10, 27).

L’aventure de l’Evangile a commencé avec une “communication”.
Dixit Monseigneur Léonard sur son site internet.

If…

Si tu peux voir détruire l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot, te mettre à rebâtir

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties,

Sans un geste et sans un soupir;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort, sans cesser d’être tendre

Et te sentant haï, sans haïr à ton tour

Pourtant luuter et te défendre;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Si tu peux aimer tous tes amis en frère

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi;

Si tu sais observer, méditer et connaître

Sans jamais devenir sceptique ou descrtucteur;

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître

Penser, sans n’être qu’un penseur;

Si tu peux être dur, sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu peux être bon, si tu peux être sage

Sans être moral ni pédant;

Si tu peux recontrer triomphe après défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front;

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront ;

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis

Et ce qui vaut bien meixu que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils.