Pierre Teillard de Chardin nous dit ceci :
« Dans la souffrance est cachée, avec une intensité extrême, la force ascensionnelle du Monde. Toute la question est de la libérer, en lui donnant la conscience de ce qu’elle signifie et de ce qu’elle peut. »
Hymne de l’Univers, p. 100
Ceci est tellement vrai. Aujourd’hui nous vivons dans un monde où l’on attend sans cesse de se faire plaisir. Quand un coureur cycliste ou tenniswoman fait quelque chose pour son sport de haut niveau : « tant que j’ai du plaisir ». C’est qui est vrai, mais cela masque la souffrance et l’effort consenti pour avoir du plaisir ou mieux le bonheur puisque le plaisir et le bonheur non sont pas la même chose. On les mélange beaucoup dans notre société hédoniste pour une partie.
Quand on dit qu’on se dépasse, quand on fait 60 heures semaines, quand on travaille dans la construction ou à l’hôpital, on ne peut pas dire que à tout moment on poursuit la maximisation du plaisir. Dans certains métier, la force physique ou mentale permettent d’aller au-delà. C’est profondément accepter la souffrance. Il ne faut pas réduire la souffrance à la souffrance d’une blessure ou d’une opération à l’hôpital.
On n’obtient rien sans l’effort et aller au-delà des limites, d’aller au-déla de la souffrance. Celui qui a accepté la souffrance, n’a plus peur de rien. celui qui a accepté d’être désarmé face à la souffrance, est invincible. Il a déjà dépassé la souffrance avant même qu’elle n’arrive. C’est pour cela que dans la souffrance est caché la force ascensionnelle du monde.
Dans le même genre, les montagnards savent de quoi on parle. La vie à la plage est tellement plus facile. Dans ce genre, le film ‘Tout là-haut’ montre quelque chose de cette force de la montagne ou pousser l’homme au-dela de ses limites, et du coup à se transcender lui-même.