Voilà j’ai été accueilli à la formation au diaconat permanent. C’est un énorme pas dans ma vie, et forcément j’y pense souvent. Cela signifie énormément de choses pour moi qui sont difficiles à mettre sur papier.

La chose principale est que la demande a exprimé en moi un désir profond d’être marqué au fer rouge par Dieu. Je voulais exprimer ma foi en Lui d’autant plus que c’est difficile dans ce monde d’aujourd’hui.

Le combat va être donc d’abord personnel, mais puis aussi comment exprimer ce Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Heureusement je ne suis pas seul. Mon épouse est un énorme réconfort dans la démarche. Parfois je me dis que c’est plutôt elle qui aurait dû devenir diacre.

Les femmes ont une ouverture à l’invisible et l’indicible qui reste très problèmatique pour nous les hommes.

Le diaconat ouvre la voie à la service de l’autre et surtout aussi à l’inculturation de Dieu dans notre monde.

Depuis quelque temps la question se pose :

Est-ce qu’il ne faut pas plutôt parler des gens qui restent ensemble plutôt que des gens qui divorcent ? Les mariés semblent en minorité par rapport aux divorces.

Alors aucun jugement de valeurs ici, je comprends très bien les divorcés vu la situation dans laquelle plusieurs d’entre eux se trouvent.

La question reste, qui le mariage devant à l’Eglise suppose la fidélité à vie. Qu’est-ce que cela signifie encore ? Je pense que moins de gens devraient se marier à l’Eglise pour ne pas en arriver à vivre avec une idée de devoir rester fidèle quand cela ne va pas.

Et la fidélité alors est elle une folie, un truc ringard ? Déjà je me dis qu’on ne se promet pas la fidélité pour la vie. Je ne peux pas dire quelle sera ma vie dans 20 ou 40 ans.

Quand on promet la fidélité à l’église, cela veut dire que chaque jour je fais un effort pour rester avec celui que j’ai promis de rester.

Avec les divorces, l’étonnant n’est jamais pourquoi ils divorcent mais toujours comment ils en sont arrivés à ça ! L’effort de la fidélité veut dire entre autre qu’on ne se met pas dans des situations où la fidélité court un risque.

Qu’est-ce qui est plus important, mon boulot ou ma relation, mes voyages ou ma vie affective …. si jamais j’ai l’intention de rester fidèle. Puis il y a aussi ceux qui vivent ensemble sans promesse, et qui tiennent toute une vie. Quand est-ce qu’on comprendra qu’il ne faut pas toujours se marier à l’Eglise ?